Médecine Chinoise : 3000 ans d’histoire !
Introduction
La Médecine Chinoise est l’une des plus anciennes du monde dont l’origine remonte à plus de 3000 ans, à l’époque de la dynastie Shang (1600 – 1046 av JC) mais n’appartient pas au passé. Il existe une demande qui progresse dans le monde.
Principes fondamentaux de la Médecine Chinoise.
Cette ethnomédecine intrigue l’Occident. Si ces bienfaits thérapeutiques sont avérés, les principes sur lesquels elles reposent sont étrangers à notre manière de penser. La Médecine Chinoise est un système médical complet qui remonte à des millénaires en Chine. Elle possède sa propre anatomie, physiologie, diagnostics et outils thérapeutiques. Par exemple, dans la vision chinoise, les appellations des organes sont liées à des ensembles de fonctions et d’émotions associées.
La médecine chinoise partageant ainsi plusieurs caractéristiques communes avec d’autres systèmes de soins traditionnels telles que :
- Une approche holistique de la santé (corps, esprit et environnement)
- L’importance de l’équilibre énergétique
- La notion de prévention des maladies
- L’harmonie de l’individu avec la nature (lien intime entre la santé humaine et notre environnement)
- Un bilan énergétique sans technologies invasives (observation, interrogatoire)
- Des traitements naturels (pharmacopée chinoise)
Au cœur de la Médecine Chinoise se trouve le concept fondamental du Yin et du Yang, représentant respectivement les aspects féminins et masculins, statiques et dynamiques, etc. de la nature. Dans la vision cosmologique chinoise, au commencement, la création n’a pas débuté avec Adam et Eve, mais le ciel Yang en haut et la Terre Yin en bas. C’est l’union sacrée de ces deux forces naturelles qui a donné l’existence à ce qu’on appelle « les 10 000 êtres » (i.e. variété de la vie dans l’univers). Cette expression est souvent liée à la philosophie taoïste, où l’Homme est vu comme faisant partie intégrante de l’univers et en accord avec les forces naturelles qui le gouvernent.
Approches thérapeutiques de cette ethnomédecine
Un déséquilibre peut survenir d’une agression extérieure (facteurs climatiques : vent, froid, chaleur, humidité, sécheresse, feu) ou bien à une défaillance interne (fonction d’un organe par exemple) qui peuvent perturber l’équilibre énergétique du corps et entraîner des déséquilibres ou des maladies. Il n’y a pas de notion de « virus » en Médecine Chinoise. Pour agir, cette ethnomédecine dispose de 4 moyens :
- Pharmacopée
- Diététique
- Acupuncture
- Massage Tui na et les manipulation ostéoarticulaires.
Cette ethnomédecine fournit des accompagnement à distance pour la pharmacopée et la diététique chinoise et permet à la personne suivi d’économiser du temps et de l’argent en lui épargnant les déplacements.
Reconnaissance internationale de la Médecine Chinoise
En 2006, une liste nationale de chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Chine fut établie, parmi laquelle neuf éléments concernaient la « médecine et la pharmacopée traditionnelles ».
En novembre 2010, l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) inscrivait la Médecine Chinoise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
En Mai 2019, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a adopté officiellement un nouveau classement international des maladies, bible des médecins dans le monde, avec la création d’un chapitre sur la Médecine Chinoise, offrant ainsi une légitimité inédite à la discipline. Elle a reconnu la valeur des médecines traditionnelles, notamment celle de la Médecine Chinoise. Selon cette organisation, ces traitements traditionnels sont moins onéreux et plus accessibles que la médecine occidentale.
Regard sur l’évolution de la pharmacopée chinoise
La grande majorité des remèdes naturels de la pharmacopée chinoise sont d’origine végétale. Une part moindre provient du règne animal, une minorité appartient au règne minéral, et quelques-uns ont des origines diverses.
Selon la légende, l’empereur Shen Nong (le Divin Laboureur), vers 2 800 avant J.C., aurait enseigné la culture des plantes et aurait été le premier à compiler un ouvrage sur une centaine de plantes. Bien que ce livre ait été perdu et ne soit connu que par des commentaires, on attribue à cet empereur l’introduction des pratiques médicinales basées sur les plantes.
Le nom de Shen Nong est associé au premier traité de plantes médicinales de l’histoire, le Shen Nong Ben Cao Jing (Traité des herbes médicinales, Ier siècle après J.C.), qui décrit 365 substances. Au-delà de son aspect ésotérique, ce texte fondateur pose les bases de la matière médicale en abordant la nature, la saveur et la toxicité, tandis que les concepts de tropisme et de mouvement et de préparation seront introduits plus tard.
Sur ordre de l’empereur, et avec la collaboration d’une vingtaine de médecins et d’érudits, Su Jing, également connu sous le nom de Su Gong (dynastie Tang), entreprit une réforme de la pharmacopée. Cette initiative aboutit à la création d’une nouvelle matière médicale illustrée présentant 844 produits, connue sous le nom de Xin Xiu Ben Cao (Nouvelle matière médicale) ou Tang Ben Cao (Matière médicale des Tang).
Sous la dynastie Ming, l’étude des substances médicinales prend un nouvel essor, menée par le célèbre médecin Li Shi Zhen. Son œuvre majeure, le Ben Cao Gang Mu, décrit 1892 substances réparties en 60 catégories, avec 3000 formules pouvant générer jusqu’à 11 000 prescriptions. La compatibilité et la synergie entre les remèdes naturels est très importante dans l’élaboration des formules thérapeutiques de pharmacopée chinoise.
La Médecine Chinoise contemporaine
Depuis l’avènement de la Chine populaire en 1949, la Médecine Chinoise a parfois perdu ses aspects les plus subtils pour se conformer au contexte matérialiste et aux impératifs de vulgarisation. Bien qu’elle soit souvent perçue comme une alternative ou un complément à la médecine occidentale, elle repose sur une histoire avec des fondations solides. Elle s’est établie comme une pratique médicale adoptée dans plus de 180 pays à travers le monde offrant des traitements abordables et efficaces pour un large éventail de maladies.
Conclusion
L’histoire de la Médecine Chinoise et des remèdes naturels de la pharmacopée chinoise est un témoignage fascinant de la sagesse et de la persévérance de la civilisation chinoise. De ses modestes débuts dans les temps anciens à son influence mondiale d’aujourd’hui, elle a traversé les âges en s’adaptant aux changements et en préservant ses traditions fondamentales. En tant que patrimoine culturel de l’humanité, elle mérite d’être préservée pour les générations futures.
J’espère que cet article vous a donné un aperçu instructif de l’évolution de cette ethnomédecine et de son importance dans le monde d’aujourd’hui.